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Chantiers urbains : comment limiter leur impact sur les circulations des piétons ? 

Qu’ils soient liés à des opérations de construction, de rénovation ou d’entretien de bâtiments, les chantiers urbains impactant la voirie et les espaces publics se multiplient, surtout dans des villes en constante évolution. 

Ces chantiers urbains, accompagnés de nuisances comme le bruit, la congestion, les vibrations, les modifications d’accès pour les riverains et les commerces, mais aussi les perturbations des cheminements pour les piétons, peuvent durer sur plusieurs années, d’autres sur quelques mois, voire quelques semaines. 

Empiètement sur les trottoirs, modification de traversées piétonnes ou d’arrêts de bus, dépôt de matériels sur la chaussée, implantation d’une signalisation provisoire… Tous ces éléments pourraient perturber les cheminements des piétons. 

Néanmoins, tous les chantiers sont concernés par l’obligation d’assurer une continuité « accessible » du cheminement grâce à des textes réglementaires relatifs à l’accessibilité et à la signalisation temporaire. 

 

Prise en compte des piétons en phase de chantiers urbains : quels enjeux ? 

Distraction au volant, minimisation des risques, piétons regardant leur téléphone… Tous les jours, les piétons sont face à des dangers permanents. Il est alors important de prévoir et d’aménager des passages pour eux afin de limiter les risques. Dans un quartier en chantier, les dangers sont plus élevés. Il est donc nécessaire d’établir une surveillance en continu entre les différents intervenants, usagers et acteurs. 

Deux objectifs essentiels sont à prendre en compte lors d’un chantier en milieu urbain : garantir la sécurité des piétons et assurer la continuité de la chaîne du déplacement en maintenant son accessibilité.

 

Maintien de l’accessibilité : une large population concernée 

Il existe des piétons qualifiés de « valides » et d’autres porteurs d’un handicap ou à mobilité réduite. Les handicaps peuvent être non seulement auditifs, visuels, moteurs, mentaux, psychiques ou cognitifs, mais aussi liés à des allergies, des incapacités cardio-respiratoires… 

Nous distinguons plusieurs situations de mobilité réduite. Elles peuvent être dues à un encombrement, induites par des difficultés de compréhension des informations ou d’attention et d’anticipation. Les femmes enceintes sont également concernées. 

 

Les différents types de handicap et leurs difficultés spécifiques liées à la présence de chantiers urbains 

  • Handicap auditif : compréhension des cas d’alerte ou de perturbation, conservation d’une bonne visibilité sur le trafic, concentration du fait du volume sonore du chantier, déplacement dans des secteurs avec des ruptures de niveaux. 
  • Handicap visuel : identification des différents éléments de signalisation, repère des déviations et des barrières de chantiers, déplacement en période nocturne dans la zone en chantier. 
  • Handicap moteur : circulation dans des espaces publics, franchissement des passerelles mises en place pour combler les trous et les vides. 
  • Handicap mental, psychique ou cognitif : compréhension des informations, repère de soi dans les plans détaillant les travaux, gestion du stress lié à la présence de travaux. 

 

Quelles sont les obligations réglementaires liées à l’accessibilité et à la signalisation temporaire ? 

 

Accessibilité 

L’arrêté du 15 janvier 2007 modifié le 18 septembre 2012 est la réglementation à suivre pour le maintien de l’accessibilité en période de chantier. Il précise les caractéristiques techniques auxquelles doivent satisfaire les aménagements. 

Accéder au texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000026447944/ 

La solution prioritaire pour le maître d’ouvrage est la continuité accessible du cheminement piéton sur le trottoir. Ce n’est qu’en dernier recours que la mise en place d’une traversée de chaussée peut être envisagée. Cette obligation concerne tous les chantiers. 

Dans le cas où les chantiers empiètent sur un trottoir, ils ne doivent pas nuire aux déplacements de tous (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite, personnes en situation de handicap…). Pour cela, il convient de faciliter les franchissements, d’assurer une largeur minimale des cheminements avec 1,40 mètres minimum libre de tout obstacle ou 1,20 mètres s’il n’y a pas de mur ou d’obstacle.

 

Signalisation temporaire 

L’instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR), partie 8 relative à la « signalisation temporaire » est la référence réglementaire à suivre pour la signalisation temporaire. 

Recommandations sur les obligations de sécurité et d’accessibilité en phase chantier :

Les piétons doivent obligatoirement être orientés lors de chantiers urbains, que ce soit en assurant une continuité « accessible » du cheminement ou en aménageant une traversée de chaussée. Voici quelques solutions techniques pouvant être préconisées : 

  • Assurer la continuité des cheminements des piétons : En priorité, le cheminement sur le trottoir doit être maintenu. Si les travaux empiètent sur le trottoir, 1,40 mètres minimum doivent être laissés aux piétons Si cette largeur ne peut pas être respectée, il faut aménager un passage temporaire sur la chaussée ou sur des places de stationnement. Le nouvel itinéraire doit être facilement repérable et intuitif. C’est en dernier recours qu’il est possible de dévier le cheminement des piétons sur le trottoir opposé. 
  • Mettre en place une signalisation temporaire adaptée : Il est fortement recommandé de mettre en place un panneau de signalisation temporaire KD 21 pour indiquer la position et la modification des itinéraires pour les piétons. Il est également possible d’utiliser une balise temporaire comprenant une figurine « piéton » ou des marquages au sol temporaires jaunes. 
  • Matérialiser les itinéraires modifiés pour assurer la sécurité des chantiers : Pour isoler le chantier de la circulation, un balisage et les éléments qui le composent doivent être mis en place, repérables, détectables, et ne doivent pas être une source de chute pour les piétons. 
  • Maintenir l’accessibilité 
  • des arrêts de bus en phase travaux par un quai de bus modulaire, par un dispositif « Handiquai » ou par la mise en place d’un arrêt temporaire. 
  • des riverains, commerces et services en phrase travaux en apposant une signalisation commerciale visible et cohérente, en mettant en place une signalisation des itinéraires de déviation, et en s’assurant du maintien des accès. 
  • en situation lumineuse dégradée en rétablissant un éclairage pour garantir la sécurité de l’ensemble des usagers pendant le chantier et faciliter le repérage des modifications et des obstacles. 
  • Prendre en compte tous les modes de déplacements et notamment les cycles pour qu’ils ne rencontrent pas de difficultés. 

 

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